mercredi 25 juillet 2012

Recuerdos de Andalucia (première partie) : Malaga

Quelle personne en quête de soleil n'a jamais entendu parlé de la "Costa del Sol" et de ses stations balnéaires comme Torremolinos. Marbella est à l'Espagne ce que "Saint-Trop" est à la France. Mais ce pays a tellement plus à offrir que son littoral bétonné, ses plages bondées de touristes venus faire la crêpe ou ses énormes discothèques remplies de joyeux fêtards. L'intérieur des terres offre une autre perspective de l'Espagne : on y découvre son histoire, son art de vivre, sa gastronomie... bref, toute sa culture. 
En Andalousie, ce sont dans les villes éloignées des rivages méditerranéens ou dans ses petits villages blancs perdus au milieu de la campagne que l'on trouve de véritables joyaux architecturaux. On peut y admirer un patchwork de couleurs insoupçonné. Je vous propose cette année de prendre la route avec moi à travers cette région tout au sud de l'Espagne, riche de ses multiples origines. Nous passerons par Ronda, Grenade, Cordoue, Séville, ou encore Jerez de la Frontera.



Mais parce qu'il faut bien commencer quelque part notre périple, nous avons choisi comme point de départ, la ville de Malaga. Bien sûr, elle n'a pas le charme de ses soeurs, Séville ou Grenade, mais la ville natale de Pablo Picasso offre déjà quelques beaux attraits pour démarrer en douceur. Si Malaga est une ville économiquement très active de part sa situation géographique et son port marchand, on y trouve de très beaux monuments, surtout dans le centre-ville. Ce sont les Phéniciens qui la fondèrent sous le nom de "Malaka" qui signifie "lieu de salaisons de poisson". Carthaginois, Romains, et Maures s'y succédèrent.  Avec ces derniers, la cité prit de l'ampleur en développant le quartier de l'Alcazaba. Elle est alors à la tête d'une "taifa"(région plus ou moins vaste dominée par un noeud urbain) dépendant du royaume de Grenade. Marchands génois et juifs y affluent et s'y installent. Après la reconquête par les rois catholiques, le commerce avec les Amériques permet au port de prendre tout son essor. Aujourd'hui, c'est la cinquième ville d'Espagne en terme de population ; on la nomme même la Barcelone du Sud. 

Le Gibralfaro domine les toits de la ville

La ville est dominée par la colline du Gibralfaro où les Phéniciens y construisirent un phare (d'où son nom qui se traduit par "colline du phare"). Au XIIIe siècle, Yusuf 1er de Grenade y fit bâtir une forteresse imprenable afin de protéger l'Alcazaba en contrebas et servant également de tour de guet de la côte. 

Alcazaba

L'Alcazaba est une imposante forteresse bâtie par les Arabes au XIe siècle. C'était le lieu de résidence des rois et des gouverneurs maures. On y trouve à son pied, les ruine d'un ancien théâtre romain.

L'Alcazaba et le théâtre romain

La Cathédrale fut construite entre 1528 et 1782 selon les plans du fameux architecte de Burgos, Diego de Siloé. Elle est a ce jour toujours inachevée. La Manquita, la petite manchote, est ainsi surnommée car sa deuxième tour n'a jamais été érigée, par manque de finances après la suppression de certaines taxes à la fin du XVIIIe. Elle est un mélange de gothique, de renaissance, et de baroque.

La Cathédrale de Malaga

Si l'envie vous dit de voir où le petit Pablo (Picasso) a poussé ses premiers cris, il vous faut passer par la Plaza de la Merced. Il s'agit d'une jolie maison bourgeoise aux murs jaunes et aux volets verts. Elle abrite aujourd'hui la fondation Picasso. Mais si vous êtes vraiment fan du peintre qui n'a jamais eu de cesse "d'apprendre à dessiner comme un enfant", le Museo Picasso vous permettra de découvrir un bon nombre de ces oeuvres qu'il gardait pour lui et sa famille et d'entrer un peu plus dans l'intimité de l'enfant du pays.

Plaza de la Merced

Pour faire une peu de shopping, je vous conseille la Plaza de la Constitucion et ses rues avoisinantes. Derniers petits détails avant de quitter Malaga : le centre ville est piétonnier. Il est alors agréable de circuler dans ses rues et ruelles. La lumière de la fin de journée donne une teinte particulière aux principaux monuments de la ville. N'hésitez donc pas à faire une jolie balade aux heures les moins chaudes. Elle vous ouvrira très certainement l'appétit et vous emmènera sans doute vers un sympathique bar à tapas.

Plaza de la Constitucion




1 commentaire:

  1. Quel beau billet, tu me donne envie de réserver direct un vol ... je patienterai à l'aéroport en dégustant les biscuits citron/cranberries ... on peut rêver non ?? ;-)

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